La défume de Nico |
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Le premier post... Salut, J'en
suis à mon 12eme jour sans la clope. J'ai
arrêté comme ça, à
l'ancienne, sans rien. Nico |
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3 mois Bonjour
à tous, Cela fait
maintenant 3 mois, 3
mois que je ne fume plus. Quand
j’ai demarré cette aventure,
je ne savais pas du tout où je mettais les pieds.
J’en sais
un peu plus
aujourd’hui, juste assez pour me dire que ça vaut
vraiment la
peine de
continuer. La raison
principale? well, en ce
qui me concerne, c’est la satisfaction, la fierté,
le
soulagement de ne plus être accro.
C’était ce que je ne supportais plus avant de
démarrer ma défume.
Fumer non pas par envie ou par désir, mais parce que
j’en
avais besoin pour me
sentir “normal”.... Ah! cette maudite
première
clope du matin sans laquelle je
ne pouvais rien faire. On a
l’habitude d’entendre: “si
j’y suis arrivé c’est que vraiment tout
le monde
peut y arriver”… mmm je suis pas
si sûr que
ça, ou alors faut être juste un peu plus
précis
et ajouter “et si on
choisit le bon moment”. Je continue à croire que
préparer sa
défume est tout
aussi important que la défume
elle-même. C’est quoi le bon
moment? J’aimeraiz
bien avoir une réponse mais je crois que c’est
indéfinissable. On le trouve
sans vraiment le chercher. Juste en essayant
d’arrêter de
fumer. Si on n'est pas
prêt, on reclope. Très vite. C’est pas
la fin du
monde…Ces 2 dernières années,
j’ai dû faire 4/5 tentatives qui ont
echouées au bout de 24h
max. C’était tout
simplement trop dur. Impossible. J’ai refumé et ne
me suis
jamais senti
coupable. Je savais que c’était pas le bon moment.
Et
pourtant la cigarette me
gonflait un max, croyez-moi. Je ne sais
pas pourquoi, mais
cette fois-ci c’est la bonne, je le sens. Je sais que
j’ai toutes mes chances
de réussir, de me libérer complètement
de la cigarette, que ça demande
encore
beaucoup d’efforts, de travail sur soi, de patience surtout.
De courage aussi.
Et tout aussi important, je sais aussi maintenant que si je refume, ce
ne sera
pas parce que je succomberai à une crise de manque, ou
à une soirée trop
arrosée
où je sais plus ce que je fais, bref refumer sur un coup de
tête et se
réveiller le lendemain complètement à
la ramasse en culpabilisant
“mon dieu
qu’ai je fait?”, non non, ça sera un
vrai choix de
ma part, réfléchi, et de me
dire “j’ai besoin d’une drogue pour vivre
ma vie et ma drogue de choix sera la
cigarette”. Et je n’essaierai plus jamais
d’arrêter. Aujourd’hui ce choix me
paraît complètement ridicule et
inintéressant. Tout a
commencé cet été. J’ai
commencé à diminuer ma conso pour voir.
L’idée était de se
dire que si je ne
suis pas capable d’arrêter,
peut-être que diminuer peut
m’aider… J’ai été
surpris de voir que c’était très facile
, et donc très vite,
je n’en ai fumé
qu’une par jour.. celle qu’on appelle la bonne. Je
me suis dit “wow genial je
deviens un fumeur occasionel !!!”… Du jamais vu,
le cas unique. Après 7
semaines à ce rythme, je suis retourné en France,
confiant, pour une
semaine de
vacances. Mais là fini d’être
protégé
comme on l’est à NYC où peu de gens
fument et où les fumeurs ne peuvent fumer que chez eux ou
dans la rue
!!! J’en
ai fumé 7/8 par jour avec une pointe à 15 dans
une soiree parisienne
assez destroy
plutot sympa. Bref, c’était qu’une
question de
temps pour que je replonge. Ça m’a
gonflé. Le 25 septembre, dans l’avion retour
pour NYC, je me suis dis,
“arrêtons 3 jours pour voir”,
à
l’ancienne, sans substitut. Ensuite,
c’était un
jour après l’autre. Dans ma tête, je
n’avais pas encore arrêté. Je continuais
à
diminuer le nombre de clopes. En 8 semaines j’en avais
fumé
55, et après une
semaine sans cigarette, j’inscrivais sur mon tableau,
“55 cigarettes fumées en
9 semaines, ça fait 6,11 cig/semaine”
etc… Ça
paraît stupide mais je ne pouvais
pas dire “j’arrête de fumer”,
ça me
faisait trop peur. Alors je me disais “je
diminue ma conso”. Et comme ça,
ça s’est en fin de
compte très très bien passé. Les semaines à zero
clopes ont
defilé. Je
n’en reviens toujours pas. J’ai
“diminué ma conso” pendant
longtemps. Au bout d’un moment, je suis arrivé
à
“55 cigarettes fumées en 12
semaines mmmm ça fait combien par jour ???
euh…” et
j’ai trouvé ça un peu con, et
tout d’un coup je me suis rendu compte que je
n’avais plus peur de dire à la
place, “ça fait 4 semaines que je ne fume plus du
tout”. J’ai
jamais voulu me mettre de
pression. Vivre ça zen, au jour le jour. Prendre
ça comme une aventure,
pas
toujours facile, mais une aventure où je me
redécouvre. Où je dois
réapprendre à être
à l’écoute de mon corps. Et
réapprendre à tout
apprécier, les bons et
les mauvais moments, sans la cigarette. Un vrai chemin iniatique. Un
truc
excitant. Tout sauf une corvée. Un truc que je fais pour
moi. Rien que
pour
moi. Si je
dissèque ces 3 derniers
mois, ça s’est passe un peu comme ça: 1/ La 1ere
semaine un peu dure
physiquement, mais gérable. En diminant ma conso pendant 8
semaines avant
d’arrêter
total j’ai dû me désyntoxiquer petit
à petit
j’imagine ?…. Je perdais un peu ma
voix, des problèmes pour dormir. C’est tout. 2/ Les 3
semaines suivantes ont été pénibles,
dures, très mauvais souvenir. 100% psy. Non pas que je
voulais
refumer mais je pensais à cette défume 24/24, ce
côté obsessionel me
rendait
fou, je voulais m’éclater la tête contre
un mur. Chaque
seconde, je pensais à
ce que j’avais entrepris. L’horreur.
J’étais à 2 doigts de refumer, juste
pour
ne plus penser à cette clope… Tellement ironique
non?
C’est aussi là où j’ai
découvert le forum, où dom, nat, felix et fabian
m’ont
repéché, sans le savoir.
Je me suis rendu compte que j’étais pas le seul
dans ce cas-là (marcia, marsvo,
mes 2 frères de défume et puis bulle, Bianca,
shimairs et plein
d’autres, tous
les autres). Je me suis aussi rendu compte que je commençais
à fatiguer
mon entourage,
et que les conseils, les bons, viennent de gens qui ont
fumé. J’ai compris
qu’il fallait être patient, que
c’est bien de
demander de l’aide, des
conseils… et aussi d’en donner quand on peut. 3/ Entre le
1er et 2eme mois,
alors là le pied total. Le côté
obsessionel est parti, complètement. Je
suis
même arrivé parfois à ne plus penser
à la clope/défume pendant 3/4
heures… J’ai
déroulé jusqu’à la fin de
mon 2eme mois, tranquille. Cruise
control. 4/ Jusqu’au jour
où, pan, ça m’est
tombé dessus, pendant 10 jours, j’ai eu des crises
comme jamais
depuis ma défume.
Ça revenait toutes les heures, non stop, ça
durait 3/5 minutes
etc…. J’ai dû
lutter, je n’y comprenais rien. Déprime. Plein de
fois
j’ai voulu refumer pour
arrêter ça et puis, le gag du gag, c’est
que l’idée
de fumer ne me branchait
plus… C’est bizarre car j’avais ces
crises de manque (psy/physique qui
sait ???), mais je n’avais aucune envie de
refumer… Rien que de m’imaginer avec
une clope dans la bouche me degoûtait. Je savais que cela
n’allait pas régler
mes problèmes. Je le savais, je ne cherchais pas
à me bourrer le crâne
pour
m’en convaincre. Je le savais. Je suis passé de la
cigarette plaisir / ma
meilleure copine à la cigarette drogue qui
n’arrangera rien.
Je sais pas
comment j’ai fait mais c’est vraiment ce qui
s’est passé en moi… C’est
ça
le
miracle du truc, t’en chies un max tu t’accroches
et
non seulement ça passe mais
aussi tu progresses, sans vraiment le décider. Je sais pas
pourquoi ces
crises
me sont tombé dessus, j’ai fait une fixation sur
ces 3 mois
peut-être, tout le
monde parle de cette étape comme une étape
importante, je me suis mis
une
pression supplémentaire, j’ai
déconné et mon cerveau en a
profité et a tout
fait pour me faire replonger. J’ai resisté. Et
là depuis 15
jours, c’est complètement
parti. J’y pense rarement. Cruise control again. Aujourd’hui,
alors que je veux
fournir un vrai effort pour reussir cette défume, un vrai
effort dans
le temps,
je sens que je bascule vers une vie sans cigarettes. Est-ce que ces 3
mois
représentent le tremplin nécessaire,
l’épreuve ultime, pour
enfin réussir ce que
j’ai entrepris le 25 septembre ? Laissons faire les choses,
laissons faire le
temps. Mais j’y crois. A + et merci à toutes et
tous les
forumeurs. Nico |
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4
mois Eh oui ça
fait bien 4 mois que
j'ai arrêté de fumer. C'est formidable. Je reste
étonné de ce parcours, ça
me paraissait si difficile, voire impossible... Ce le fut, c'est vrai
pendant un
moment, au moins 3 semaines, et à tel point qu'il fallait
bien que je
me
ressaisisse... Je ne pouvais pas "souffrir" comme ça
éternellement. J'ai
commencé à comprendre les clefs psy de ma
défume et tout
d'un coup l'horizon
s'est éclairci. Plus j'étais
dominant sur les
effets que le manque avait sur mon corps, plus j'avais le sentiment de
gagner
la bataille du jour, et peut-être gagner la guerre au
final... Pas
question de
me laisser humilier, battre, par une envie subite. Non non, donner un
vrai
effort et voir ce qui se passe. En fin de
compte, c'est comme s'il y
avait un passage obligatoire pour arriver à ton but, et ce
passage est
bourré
de pièges au début et plus tu avances plus ce
parcours devient facile,
où du
moins tu en connais les dangers, tu sais les éviter... Tu
rends ce
parcours, la défume, plus facile... Car c'est si psy ce truc
que tu peux aussi hélas
rendre
ce parcours encore plus dur qu'il n'est... C'est ça la
difficulté que je
rencontre toujours maintenant. Bien sûr, je pense
très peu à la clope
(quel
pied ! ), je me sens de plus en plus libre, j'en parle de moins en
moins
aux gens
qui m'entourent (!!!), mais je dois admettre que ma défume
reste une
présence
constante dans ma vie, où je suis toujours attentif,
prudent, humble
face à mon
arrêt... J'ai tant envie un jour de me sentir
complètement libre, et
quand je
vois le progrès incroyable fait en 4 mois, je me dis que
ça vaut la
peine
encore d'être patient, que c'est pas loin, "just around the
corner"
comme on dit ici. Donc ouais, ça vaut la
peine,
c'est vraiment passionnant cette aventure, cette défume.
Excitant même
car,
pour moi, c'est un voyage unique, que je ne ferai qu'une seule fois, y
a
plus de
retour en arrière. Je ne sais pas du tout où
ça va m'emmener, je suis
encore
incapable de dire que je ne fumerai jamais plus, mais jour
après jour,
semaine
après semaine, je m'extasie des victoires que j'engrange
contre la
clope et je
regarde avec satisfaction les autres forumeurs qui eux aussi,
à leur
façon,
réussissent ce changement de vie. C'est cool. |
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5
mois Je me pensais
incapable d’arrêter
ne serait-ce que 3 jours de suite… J’arrive pas
à y
croire. 5 mois! C’est
aussi un peu une phase
bizarre de ma défume. Fini les galères du
début, ça c’est
cool, mais je ne suis
pas encore complètement sûr
d’être défumé à
100%.
Je suis entre deux eaux. Après
ces 3 premières semaines
d’intense horreur que je ne veux jamais revivre,
j’ai très vite compris que
pour réussir pleinement ma défume (et
arrêter de me fracasser la tête
contre le
mur par la même occasion), il fallait absolument que
j’arrête
de prendre cette
décision d’arrêter de fumer comme une
privation, une
corvée, ou encore un
sacrifice. Intellectuellement
c’est facile à
comprendre, mais l’appliquer dans la vie de tous les jours,
c’est hélas tout
autre chose, et, en ce qui me concerne, ça a pris du temps.
Ça continue à en
prendre d'ailleurs. Prenons la
comparaison d’un régime
alimentaire. Le principe est de se priver de certaines nourritures,
pendant
un
certain temps, afin de retrouver un poids normal. C’est ok de
se dire “je me
prive” car on sait qu’il y aura une fin
à cette
privation. On sait qu’un jour
fromage, pâtes, pain et pinard se retrouveront sur notre
table. Dans une défume, y pas
vraiment de
fin. Donc si on part avec le sentiment qu’on se prive de la
cigarette, on se
plante quoi qu’il arrive, au bout d’un jour,
d’un mois, d’un an, de 10 ans etc… On ne
peut pas se priver toute notre vie d’un truc qui nous a
fait énormement
plaisir. C’est de la vraie torture. C’est inhumain,
alors l’humain reprendra la
clope… logique, enfin pour moi. Donc, le truc
maintenant sur
lequel je bosse, c'est de passer le cap où pas mal de
défumés se plantent, les
fameux 4 mois / un an où on croit qu'on a gagné,
un truc
stressant arrive et
patatra... ça reclope comme en 14. Les raisons
pour lesquelles cela
arrive si souvent ? On perd la motivation du debut, on
s'étonne moins,
on sait
plus trop pourquoi on a arrêté car on n'a plus a
se battre
comme avant, on compte
plus les jours, notre entourage s'est habitué, quand on lit
le
forum on se
découvre "ancien", c'est à dire que la
majorité des messages on en
connaît déjà la teneur sans les avoir
lus, puisque on les a ecrits quelques
mois
auparavant... Bizarre comme sensation... On rentre dans une routine
sans être encore à l’abri
d’une grosse envie / crise.
C’est un peu comme être sur le quai
de la gare, la valise à la main. On est prêt, mais
on est pas
encore vraiment
parti. La défume
c'est un putain de long
apprentissage, je fais ça sérieusement et
patiemment, zen, car je sais
que quand
ce concept de “je ne me prive pas de la clope, je passe juste
à autre chose”
sera dans mon cerveau à 100%, sans me forcer, alors je
serais libre...
et pour
tout vous dire, j'aimerais bien être libre. Aux nouveaux,
je tiens à dire que
toutes les galères que vous traversez valent la peine,
c’est
que du bonheur
d’en être où j’en suis. Aux anciens
(dom inclus), merci. Allez dodo
maintenant. |
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6
mois En août
dernier, alors que je
préparais mon 155eme arrêt, je me souviens avoir
lu sur le forum un
message
d’un gars qui fêtait un de ses annifs. Il disait
que
maintenant pour lui dire
non à la clope c’est comme dire non à
un bon steack frites. Ça m’avait
scié car jamais je ne
pouvais imaginer que cela puisse m’arriver, mais en
même
temps, ça me faisait
rêver. Je
n’ai pas arreté la cigarette
pour améliorer ma santé, mon haleine, ma peau,
mes dents, faire plaisir à quelqu'un,
ou faire des économies. Tout ce qui entoure la cigarette,
j’ai toujours aimé. Et j’aime toujours.
Ce que je ne pouvais plus supporter
c’est d’être accro. De
me mettre minable car je n’avais plus de clopes à
la maison,
de les compter le
soir avant de me coucher pour être sûr
d’en avoir au moins 3 à fumer illico
presto dès que je me lève. Je luttais depuis 2
ans avec ce dilemne.
J’aime
fumer mais plus je fume plus je me laisse dominer par la dope, plus je
deviens
accro, plus ça me gonfle... J’ai
arreté, sans rien, comme ça,
sans trop savoir pourquoi, sans ecrire une liste de raisons, sans le
crier sur
les toits, rien que pour moi, avec pour seule bequille le forum, pour
seul
motto ”aujourd’hui je ne fume pas et demain on
verra bien”, avec juste l’espoir
que moi aussi un jour je regarderai la clope comme un bon steack
frites, et
rien d’autre. Alors voila
les zaminches, la
bonne nouvelle c’est que maintenant, je regarde la clope
comme un bon steack
frites et rien d’autre. Je
sais c’est con
mais je me surprends parfois à sauter de joie comme un
môme tout en me
disant
“tu l’as fait nico !”. Ça a pas
été
facile pour moi. Je
compare souvent ça à une balade en bagnole. Je me
suis tapé
tout le perif’ en
première, max en seconde, dans le froid, à 6h du
mat’, avec
fenêtres grandes
ouvertes (1er mois). Après un arrêt histoire de
faire le
plein (un gros coup de
forum), j’ai enchainé la troisième pour
une
traversée surréelle, et toujours
enfumée, de la banlieue parisienne (2eme mois). A
l’approche de la nationale
(3eme mois), j’ai compris qu’en desserant le frein
à main ça allait mieux se
passer (être zen), et là j’ai
passé allègrement la
quatrième, puis la cinquième
pour me retrouver sur l’autoroute, peinard, où
plus
j’avance vers le sud, plus
le ciel devient bleu. j’ai
appris à être calme, zen,
organisé, determiné (j’ai pas eu le
choix. sans ça, j’y serais jamais
arrivé).
J’ai rencontré beaucoup de gens biens sur le
forum. Ma vie est
plus saine. J’ai
reperdu les kg clopes, même un peu plus. Tout le monde me dit
que
j’ai bonne
mine. Je ne suis
pas aigri ou haineux
envers la clope, je ne veux en garder que les bons souvenirs. Je
regarde
parfois les fumeurs avec compassion, mais jamais en donneur de
leçons. J’ai
juste envie d’autre chose,
d’une vie différente, sans addiction. Et cette
envie est plus
forte que celle
de fumer. Aussi “simple” que ça. Et plus
les jours
passent, plus cette envie de
vivre sans addiction grandit et, par là-même,
simplifie ma défume. Car
oui, les
premières semaines d’horreur que j’ai
vécues sont
tellement loin de moi, mes
envies de clopes ont disparu depuis au moins 3 mois, j’ai de
temps en temps
des petits trucs physiques qui m’arrivent, picotement dans le
doigts, bouffées
de chaleur (enfin un truc comme ça), énervement,
mais c’est
facilement gérable.
Plus rien à voir avec le début. Et puis, autre
bonne nouvelle (si si)
maintenant il se trouve que l’idée de refumer est
plus
compliquée que celle de
ne pas fumer. Bizarre. Bien sûr, je
sais que c’est encore
loin d’être gagné. Faut pas se faire
piéger, bref
rester concentré et parfois… ça
fatigue… c’est long une
défume… on
peut se décourager… on se dit “mais
quand
serai-je complètement libéré de la
cigarette ?“… On sait plus pourquoi on en a
demarré une… Je ne peux pas dénier que
depuis 6 mois cette défume a pris beaucoup de
mon temps, de mes pensées… C’est une
course de fond
et parfois on a envie de
raccrocher les crampons car on en a plein les bottes (!!!). Mais je me
suis
donné un an pour voir. Je suis à mi-chemin.
Là
j’ai le feeling d’être du bon
côté
de la montagne, le côté où ça
descend. J’envie
parfois ceux qui sont au
même stade que moi mais pour qui ce n’est pas un
probleme
d’affirmer “la clope
c’est fini à jamais”… Je
n’y
suis pas encore. Il faut que je sois patient et
calme… Ça viendra pour moi comme c’est
venu pour
les autres et si ça doit
prendre plus de temps et bien pas de problème, je
continue… Aujourd’hui
je ne fumerai pas. Demain on verra bien…. Bises et
merci a tous Nico Ps: Je ne me souviens plus qui est le gars qui a écrit son histoire de steack frites mais s'il me lit, un grand merci à toi. J’espere, malgré ce long message, pouvoir retourner la faveur, ne serait-ce qu’à une seule personne. |
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7
mois Hello
everybody, Ah
tiens ça s’arrête jamais... Maintenant je
suis dans la phase
"comment appréhender les beaux jours sans fumer” :
les apéros
sur les
terrases des cafés, les balades-pique-nique le soir dans le
parc avec les
potes,
les discussions jusqu’au bout de la nuit à refaire
le monde,
mon jardinage sur
mon balcon, la douceur du printemps... Tout ça, sans la
clope, pour la
première
fois…. L’apprentissage
continue. Et ça
continue à m’amuser cette
déprogrammation continuelle. La
semaine dernière,
j’ai mis mon short favori pour la 1ere fois cette
année.
Immédiatement j’ai
pensé à ma bonne vieille cigarette. En effet, ce
short a plein de poches
sur les côtés et j’adorais le porter car
le paquet de malboro me
genait pas pour
m’asseoir sur l’herbe. C’est quand
même
chié non ? Donc rebelote, un petit effort
mental pour effacer cette pensée nostalgique, et
ça passe, si vite
maintenant.
Et comme toujours à chaque fois qu’on passe un
cap, y a une
récompense au bout…
Ce week end j’avais du taf à Los Angeles. Mon
premier long
voyage en tant qu’ex
fumeur… trop cool… de pas fumer 3 clopes
d’affilée, dehors, avant de passer
sous les rayons X, plus fumer celle à l’arrache
dans les
chiottes juste avant
de monter dans l’avion, de passer devant les bocaux pour
fumeurs sans m'y arrêter, génial de
n’avoir aucune envie dans
l’avion, à la sortie de
l’avion…
de même pas y penser… j’adore ma
défume !!!!!!! Donc voila 7
mois déjà. Ce qui a
marché pour moi c’est de faire la paix avec la
cigarette au lieu de lui faire
la guerre. On compare
souvent la défume à une
rupture avec notre petit(e) ami(e). Soit on casse sanglant, en
s’insultant, en
se détestant, en se maudissant, en
prévenant la terre entière que
“c’est fini
avec cette grosse salope, ou ce gros connard”, ou on se la
joue soft, élégant,
discret, “désolé chéri(e),
c’est plus pour moi tout ça, merci de ces moments
merveilleux, c’était top ces 25
dernières années mais je veux
autre chose dans
ma vie… bises bises et basta”. J’ai
choisi la 2eme version. Avec succès depuis
7 mois. Pour les 2/3 bonnes clopes par jour qui parfois pourraient me
manquer,
je n’ai plus à dealer avec les 18 autres, toutes
pénibles,
galères, les
briquets, les cendriers, la mauvaise haleine, les fumades à
la va-vite,
les
prises de tête quand y en a plus… bref, chuis pas
perdant au
change. Et je sens
que je suis sur le bon chemin, je peux pas en dire plus pour
l’instant… Je suis la
preuve vivante qu’on
peut arriver à 7 mois tout en restant calme, ou
plutôt en contrôle de
soi, donc
en contrôle de cette putain de
défume. C’est comme
dans… une rupture avec quelqu'un
qu’on aime beaucoup beaucoup beaucoup mais qui n’est
plus fait pour nous. Faut être fort, je
sais. Surtout que la personne plaquée fait tout pour te
reconquérir, à tout
bout de champ, et que toi quelque part, tu l’as toujours dans
la
peau…. Mais c’est
beau d’être fort, de plus se faire marcher sur les
pieds, de
se montrer qu’on
peut dire bye bye à une addiction, tout en restant simple et
humble
devant une
telle démarche. Je ne sais
toujours pas si je vais
refumer. On verra bien, pas de pression. Je pense que j’ai
besoin d’une année
entière, comme pour une rupture (oui oui je me
répète)… Faut
tout refaire sans
la personne aimée : Noël, jour de l’an,
les annifs,
le printemps, la plage, les
sorties, l’amour, etc… et puis comme tout,
ça passe. Alors je
continue à vivre ça au
jour le jour. Les nouveaux,
si vous lisez ma
bafouille sachez que tout ça vaut bien la peine. Que pour
moi, au moins
depuis
4 mois, c’est vraiment très facile à
gérer. La santé
etc… oui bien sûr c’est
bien mais surtout la défume c’est apprendre
à vous connaître
au travers des
difficultés que vous allez traverser, apprendre à
être fort et fragile
en même
temps, constant, calme, à ne plus se cacher
derrière un ecran de fumée,
en fin
de compte c'est apprendre à s’aimer… Et puis aussi
apprendre à
connaître les gens du forum, à se créer
des amitiés. Je ne me pose pas
la
question de savoir si j’aurai réussi sans le
forum, mais je
sais que je n’aurais
jamais réussi dans ces conditions sans le forum : Nat,
marsvo, Marcia,
domforum,
pw, felix, Fabian, kikinette, moni, izno, bulle, lemeuh, ita, gaby,
sabinet,
jemy, dainette and coach, pim pam, woody, tarte tatin, leda, siou,
grand mere,
yadja, zouzou, tequila et j’en oublie merde comme
d’ab (sorry)… Merci à vous
tous, j’en ai la larme à l’oeil, mais
jamais je
n’aurais pensé que je pouvais
rencontrer et m’attacher à des gens comme vous sur
internet. Même si ce
n’est pas pour
toujours, même si je viens plus trop souvent, pour moi la
“famille” que l’on
forme est vraie, belle et sincère, et alors que
d’autres
familles se forment
grâce aux nouveaux, jamais je n’oublierai la
nôtre, celle qui
m’a permis de
retrouver un peu plus de liberté et de
sérénité. Alors Respect à vous les
zaminches. Bizz nico |
||
9
mois Salut les
zaminches, La clope et
moi c’est pratiquement
fini. Disons
qu’après une séparation à
l’amiable le 25 septembre 2005, après les bonnes
galères du début (voir “ma vie
mon oeuvre” plus
bas), les engueulades,
les assiettes qui volent en éclat à travers la
cuisine,
bref, les douleurs et
le manque dues à la séparation, je sais
très bien qu’elle
n’est plus pour moi,
que ma vie a changé, que j’ai changé,
et que malgré tout ses efforts pour me
reconquérir, je ne reviendrai pas vers elle. C’est
de
l’histoire ancienne, même
si de temps en temps, ça fait toujours mal de repenser
à elle, de me
revoir
heureux et bien avec elle. Il ne me
reste plus qu’à, un de
ces jours, éliminer mes 2 bequilles, le chewing gum et le
forum, et tout revivre au
moins
une fois sans
elle…. et alors la boucle sera bouclée. Ce que
j’aimerai dire à ceux qui
n’en sont pas encore où j’en suis? D’abord,
si j’y suis arrivé, tout
le monde peut y arriver parce que sans dec, jamais j’aurais
cru
un jour écrire ce
que j’écris aujourd’hui. Ensuite,
faites la paix avec la
clope, pas la guerre. La clope est plus forte que nous, on
n’a pas une chance
si on l’attaque de front. Faut être plus malin et
faire jouer
son cerveau. Prenez votre défume comme un vrai cadeau que vous vous faites, surtout pas comme une privation. Faites-le pour vous même avant tout. Pour que ça marche, faut vraiment avoir une grosse raison perso pour stopper. Moi je n’en pouvais plus d’être un accro, je me trouvais minable. Quel galère que de cloper, mais je clopais quand même !!!… Ça a duré 2 ans comme ça. Quand je me suis lancé, j’ai pas fait ça en amateur. J’ai arreté sans rien, à l’ancienne, mais j’avais le forum, j’avais prévu au moins le premier mois sans aucune sortie, pas d’alcool, plein de flotte, de sport, de chewing gum etc… Après les
premières semaines
dures physiquement, ma défume est
devenue avant tout un travail psy... La nicotine fait son max pour te
séduire de
nouveau, pour tester tes vraies motivations… S'il y a une
faille, tu plonges. Moi
je voulais pas recraquer. D’abord, je savais que jamais plus
je ne ferai de
tentatives pour arrêter, c’est trop douloureux,
ensuite, je
voulais vraiment
donner une chance à ma défume, voir ce que
j’allais apprendre sur moi, voir
comment j’allais me trouver quand je sens que la clope
c’est de l’histoire
ancienne. Ben voilà, j'y suis (enfin presque), et c'est trop
génial,
que du
bonheur, je me sens libre, que dire de plus ?... C'est beau, c'est bon,
je suis
libre... La clope ne décide plus pour moi, la clope ne me
dit plus
“fume-moi”. J'ai passé parfois 2 jours
entiers sans penser à la clope, à
ma défume. Je n’ai
plus d’envie depuis longtemps, et quand j’y pense
un
tout petit peu, c’est très gérable, et
très rapide à passer. En gros, pour refumer,
faudrait
vraiment
qu’il m’arrive une grosse merde perso, et
encore… Je ne peux pas imaginer
prendre une clope comme ca, pour voir, ou dans une boite avec les
potes, ou
parce que j’ai perdu mon job…. Non, tout
ça c’est fini. Les plans losers, merci
j’ai déjà donné. Je suis
passé à autre
chose. Même si je continue à rester
vigilant. Et patient. Car un jour, je sais que je n’y
penserai qu’une fois par
an, et même peut-être moins, et même peut-être jamais, un
jour… Courage les
nouveaux, ceci je
l’espère sera un message d’espoir pour
vous. La défume ça peut vraiment être
un
truc génial en fin de compte, pas qu’une longue et
interminable souffrance,
mais quelque chose d’assez joyeux, quelque chose
d’unique,
c’est la joie de se
redécouvrir, d’arrêter de se cacher
derrière une drogue, la
joie d’être libre,
de prendre ses responsabilités… et la
fierté de s’être sorti d’une
terrible
addiction. A vous de faire le premier pas dans cette direction. Alors voilà,
merci à tout ceux qui
m’ont aidé à m’en sortir (ils
se
connaissent), je vous suis si reconnaissant,
zavez pas idée et bizz à tous bien sûr. Je reste dans
les environs. |
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1 an hello Un an c’est fait. La boucle est bouclée. J’ai tout fait au moins une fois sans la clope, yeah !!! Il est joyeux le père Nico. Un jour je me suis couché en me disant “demain fais de ton mieux pour ne pas fumer. Si tu y arrives tu pourras refumer après demain”... Je me suis surpris à dire la même chose le lendemain, et le surlendemain… Les jours ont defilé, chacun apportant un défi différent. Aujourd’hui ça fait 365 jours que ça dure... c’est chié. Ça a l’air bête mais bon quelque part c’est comme ça que ça a commencé pour moi. Même si je n’en pouvais plus d’être accro, j’étais incapable de m’imaginer sans la cigarette, cela me donnait d’énormes bouffées d’angoisse. J’ai donc commencé ma défume très modestement, en toute discrétion, heure par heure, avec mon paquet de Marlboro dans mon tiroir (ça avait un côté très reconfortant), une cargaison de chewing gum, et plein de bouteilles de flotte au frigo. Au lieu de faire la guerre à la clope, j’ai decidé de lui faire la paix. Au lieu de lui dire “casse toi grosse merde puante”, je lui ai dit “merci pour tout ces moments formidables passés ensemble, on s’est aimés, mais là, c’est plus mon truc, j’ai envie d’autre chose”. En y allant avec le moins de pression possible, je me suis dit qu’il allait être plus facile de défaire les mécanismes de cette addiction au lieu d’y aller en roulant les mécaniques bombant le torse déclarant autour de moi à qui veut l’entendre “la clope c’est fini”. Je fais partie de ceux pour qui ça n'a pas été fastoche tous les jours... J’ai arreté à l’ancienne, sans substitut, quitte à en finir, autant en finir de suite... Je me souviens de ces 1eres semaines horribles, où je ne pensais qu’à la cigarette, toute la journée, tout le temps. J’ai failli refumer mais je voulais donner un vrai effort, et un jour ça a fait TILT !!! J’ai compris que ce qu’il me fallait c’était de voir ma défume différement et réaliser que défumer ce n’est pas se priver de quelque chose à vie mais c’est vouloir changer sa vie. Dès que j’ai compris ca, tout s’est alors mieux passé... J’ai enchainé les heures, les jours, les mois en restant bien concentré sur ce que j’essayais d’accomplir, tout en essayant d’être le plus zen, humble et positif possible. Les envies physiques ont disparu au bout de 15 jours, remplacées, hélas, par des envies psy, une espèce d’obsession interminable sur la cigarette, sur ma défume etc… l’horreur!!!. Ça a été très très dur. Mais, avec beaucoup de forum et de la détermination, j’ai passé ce cap à la con qui a duré un bon mois et demi. Ensuite, tout a été plus facile. Chaque jour je voyais une amélioration, même minime. Après chaque “crise” que je passais, j’avais cette impression de passer un nouveau cap, de penser à la clope de moins en moins... Juste après mes 3 mois j’ai survécu à une énorme crise clope de 15 jours non stop et, après avoir recuperé de cette grosse épreuve, j’ai réalisé que cela ne me faisait plus peur de me dire “je veux arrêter de fumer”. J’ai alors jeté mon paquet de clopes, sans remords. Ma dernière grosse envie a été a mes 6 mois, une bonne semaine je crois, un mélange psy et physique, très bizarre, pénible et démoralisant… je me croyais defumé ! J’avais fourni tant d’efforts et je trouvais que je méritais d’être à l’abri de la sournoiserie de la cigarette. Mon oeil tiens…Mais bon, j’ai tenu.. toujours avec les mêmes recettes : les potes du forum, flotte, chewing gum, détermination… Et depuis ca, que dalle, niet nada nothing…. RIEN… je déroule. J’ai vécu une aventure parfois douloureuse, cahoteuse, mais Ô combien exhaltante. Une marche vers une liberté retrouvée. Une vraie découverte de moi, de mon cerveau, de mon courage, de ma détermination, de mon habilité à résoudre ce terrible problème qu’est mon addiction à la cigarette “Je fume non pas parce que j’en ai envie mais parce que j’en ai besoin.”. J’ai appris à être zen, à me calmer, à être patient, à écouter mon corps, à me dire que chaque envie qui se produit, c’est en fin de compte une victoire de plus au compteur, qu’il faut célébrer cette envie au lieu d’en faire un drame... Je me sens libre. Aujourd’hui, je sais que refumer ne dépend que de moi. Pas d’un drame qui m’arrive, d’une soirée trop arrosée, d’un beau ciel d’été avec les étoiles et tout, etc.. Non non, tout dépend de moi. La nicotine n’a plus d’emprise sur moi, la cigarette non plus. Je reste vigilant (j’ai encore des effets physiques bizarres qui me donnent parfois cette impression d’être complètement dans le paté, sont-ce les additifs de la cigarette ?), mais je suis en contrôle et je le sais. Mon cerveau le sait, et même mon addiction le sait. Je pense 3/4 fois par semaine à ma défume, à ce qu’était ma vie avec la clope à l’époque, mais je ne pense jamais plus à fumer. Jamais je ne pense à ma cigarette preferée, celle du réveil seul sur mon balcon, avec mon café, à regarder le jour se lever. C’est dingue, je me souviens à quel point j’étais terrifié à l’idee de perdre ce “pur plaisir”. J’ai réecris les règles du jeu et la cigarette s’est mis à 10 mètres d’elle-même. Je me sens libre. Demain? Je sais pas. J’aimerais pouvoir dire “je ne fumerai plus jamais” mais j’en suis incapable. Ça me met trop de pression. Alors ça viendra quand ça viendra. Patience. Je lâcherai plus maintenant, je sais que je vais au bout du truc. Voilà, Bizz à tous, Nico |
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